Léo Grézard, membre du Parti socialiste et figure politique du département de l’Yonne, est décédé le 7 janvier 2014 à l’âge de 87 ans.

Il est élu pour la première fois député de la deuxième circonscription de l’Yonne en 1981 après la dissolution décidée par François Mitterrand au lendemain de sa victoire à l’élection présidentielle. Il abandonne cette fonction quelques jours seulement avant les élections de 1986 mais effectue son retour à l’Assemblée nationale en 1988 comme suppléant d’Henri Nallet qui entre au gouvernement.

Au niveau local, il devient conseiller général de l’Yonne (canton d’Avallon) en 1973. Réélu en 1979 puis 1985 il perd son siège au sein de l’assemblée départementale lors du renouvellement de 1992 à l’issue duquel il s’incline au second tour face à Yves Van Haëcke en ne réunissant sous son nom que 44,69% des suffrages exprimés.

Il est également maire d’Avallon durant une mandature. Elu en 1989, il ne parvient pas à conserver son siège en 1995, battu une nouvelle fois par Yves Van Haëcke.

Seconde partie de notre entretien avec Nathalie Koenders, membre du Parti socialiste, adjointe au maire de Dijon déléguée au Commerce, à l'Artisanat et à la Démocratie locale et également conseillère communautaire au Grand Dijon.

Dans l'Histoire contemporaine de la France, à quelle autre époque auriez-vous souhaité vous engager politiquement ?

Je suis bien dans mon époque même si parfois le passé peut rendre nostalgique : la musique, la littérature et le sport, en tant ex sportive de haut niveau, pour lequel l’intérêt n’était pas le même. Il est vrai qu’aujourd’hui certains sports sont devenus une marchandise comme une autre et cela est fort dommageable car l’esprit du sport professionnel est parfois en contradiction avec l’esprit essentiel du sport. Mais hormis cela je vis en harmonie avec mon temps et donc je refuserais d’en changer car il y a tant à faire pour parvenir à l’avènement d’une société plus juste, plus égalitaire et donc plus émancipatrice.

Que diriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer en politique ?

Je ne suis pas certaine d’être en capacité de donner des conseils en la matière car mon parcours peut être vu à juste titre comme atypique. Au risque de me répétez je dirais que le véritable pouvoir est le pouvoir sur soi et que le doute est sain, pour ne pas dire sage. Et puis oser, avoir de l’audace, encore et toujours de l’audace ! « Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie » Johann Wolfgang Goethe.

Racontez-nous votre première expérience électorale

François Rebsamen m’a proposé en 2008 de travailler avec lui à la conquête d’un second mandat. Ce fut ma première expérience électorale avec les premiers tractages sur le marché, le porte à porte, les meetings et les rencontres le soir chez l’habitant. Une campagne électorale est d’abord une expérience humaine, riche de rencontres.

Si vous deviez mettre toute votre énergie en faveur d’une mesure, quelle serait-elle ?

Il y a de tels enchevêtrements entre les faits politiques que je cèderais à la démagogie si je vous citais une mesure en particulier. Ma conception et mon appréhension de la politique me font m’attacher au Tout. Aussi, je mets toute mon énergie au service de mon travail et de la Gauche et des valeurs qui sont les siennes, à savoir l’égalité des chances, la justice et la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte contre l’individualisme, l’intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers etc. En résumé, pour moi, le Socialisme c’est l’émancipation.

Quels sont vos prochains défis ?

Je soutiendrai François Rebsamen pour les prochaines élections municipales de 2014. D’une façon plus générale je dirais que mes prochains défis collectifs seront ceux pour lesquels le Président de la République et son Gouvernement s’engagent et luttent quotidiennement c’est à dire les valeurs citées précédemment, celles du socialisme.

La première partie de l'entretien est disponible ici.
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Deuxième entretien dans cette rubrique consacrée aux jeunes acteurs politiques français. Direction la Côte-d'Or pour découvrir Nathalie Koenders, membre du Parti socialiste, adjointe au maire de Dijon déléguée au Commerce, à l'Artisanat et à la Démocratie locale et également conseillère communautaire au Grand Dijon.

Nathalie Koenders, pouvez-vous vous présenter ?

Née le 1er mars 1977, j’ai effectué toute ma scolarité à Dijon de l’école maternelle au lycée européen Charles-de-Gaulle où j'ai obtenu le BAC S en 1995. Parallèlement, j'ai pratiqué le canoë-kayak à haut niveau au club de l'ASPTT Dijon : j'ai été en équipe de France Jeune et Sénior de 1992 à 2001 où j'ai décroché plusieurs titres de championne de France et de sélection aux championnats du monde et d'Europe.
Après le BAC, je suis allée à l'Université du Sport de Dijon (UFR STAPS) où j'ai obtenu une maîtrise en management et droit du sport puis j'ai décroché le concours de professeur de sport à l'INSEP (Institut National du Sport et de l'Education Physique).
Professeur au Creps de Dijon depuis 2001, j'ai décidé de reprendre mes études en 2004 après l'arrêt de ma carrière de sportive de haut niveau.
Licenciée en droit public, j'ai réussi le concours du cycle préparatoire au concours d'entrée de l'ENA en 2006; j'ai donc été détachée auprès de l'ENA pendant un an et je suis partie à l'Institut d'Etudes Politiques de Lille pour valider ce cycle préparatoire.
Lors des élections municipales de 2008, François Rebsamen m'a proposé de rejoindre son équipe et m'a confié la délégation au commerce, à l'artisanat et au projet Cœur de ville.
Je suis également conseillère communautaire à l'agglomération dijonnaise où je siège à la commission économique et à la commission déplacement.
En 2012, François Rebsamen m'a renouvelé sa confiance en me donnant la délégation à la Démocratie Locale. C'est un poste passionnant et prenant que je dois combiner avec mes activités professionnelles et familiales (Je suis pacsée et maman de 2 garçons).

Qu'est ce qui a motivé votre engagement en politique ?

Je me suis engagée en politique avec l’envie et la volonté de faire bouger les choses. Je pense que nous sommes tous responsable de la construction de notre avenir et qu’ensemble on trouve les meilleures solutions. S’engager en politique c’est avant tout être au service des autres pour améliorer le bien commun. Quand François Rebsamen m’a proposé de rejoindre son équipe en 2008, j’ai tout de suite accepté car cela m’a permis de matérialiser cet engagement.

Quels sont vos atouts pour vous imposer dans le paysage politique français ?

Je n’ai jamais imaginé avoir à « m’imposer » dans le paysage politique français. Si je dois m’imposer, je souhaite que cela se fasse de manière naturelle, par la reconnaissance d’un travail bien mené et bien fait. A l’inverse, je détesterais que soit mis en avant le fait que je sois une femme, ou pire une jeune femme, car je considère que le mérite et la justice sont les seules valeurs selon lesquelles j’accepte d’être perçue et jugée dans mon travail. En tant qu’ex sportive de haut niveau, je suis très attachée aux résultats obtenus et à eux seuls, et je suis également très attentive à la manière.

L'univers que vous avez découvert est-il conforme à ce que vous attendiez ?

Je n’avais pas d’a priori ou d’idée préconçue en la matière. J’ai beaucoup observé d’abord et ensuite, je me suis principalement attachée à faire ce pour quoi les dijonnais ont placé leur confiance en nous. Ce dont je m’aperçois au fil de mon mandat c’est que c’est un univers avec ses propres codes que l’on découvre au fur et à mesure du temps. Et que le travail d’équipe est plus que nécessaire, il est incontournable. D’une façon générale, je ne cherche à ne pas me perdre dans les aspects contingents de la vie politique en m’attelant à œuvrer pour le nécessaire, c’est à dire participer à créer les conditions collectives au mieux vivre ensemble : changer la vie des gens ou tendre à l’améliorer dans un premier temps.

Si vous pouviez changer un aspect de la vie politique française, quel serait-il ?

Je ne pense pas qu’il y ait une vie propre à la politique. Sûrement que tout y est décuplé, à commencer par les passions. Peut-être est-ce dû à la notion de pouvoir qui est parfois difficile pour l’Homme à appréhender. Si je pouvais changer quelque chose j’aimerais faire entendre à nombre d’entre nous que le véritable pouvoir est le pouvoir sur soi.

La seconde partie de l'entretien est à découvrir demain.
Michel Fourré a été élu maire de Sens, hier 30 août, en remplacement de Daniel Paris qui avait annoncé sa démission le 30 juin dernier après avoir été mis en minorité sur le vote de son budget.

Etiqueté "divers gauche", élu en cinquième position sur la liste conduite par Daniel Paris lors des élections municipales de 2008, puis adjoint en charge de la lutte contre l'exclusion, des solidarités et du logement, Michel Fourré avait, avec d'autres élus refusant de voter le budget, quitté la majorité municipale à la fin de l'année 2012 et formé le groupe "Convergence sénonaise et citoyenne". Quelques mois plutôt, en juin 2012, il avait apporté son soutien au candidat du PS aux élections législatives dans la 3ème circonscription de l'Yonne, Nicolas Soret, tandis que Daniel Paris était le candidat du PRG. A Sens, le premier avait fait, au premier tour, un score de 26,62 % des suffrages exprimés, contre seulement 13,73 % pour le second.

Le nouveau maire, élu dès le premier tour avec 15 voix sur 29 bulletins exprimés, va dorénavant devoir constituer une équipe d'adjoints autour de lui et a fait part de son souhait de discuter avec des élus restés fidèles au maire démissionnaire.

Daniel Paris, qui a souhaité rester conseiller municipal, était absent de la séance. Alors conseiller régional de Bourgogne, il était devenu maire de Sens après les élections municipales de mars 2008 où la liste qu'il conduisait avait battu, au second tour, celle de la sortante UMP Marie-Louise Fort, victorieuse dès le premier tour du communiste Jean Cordillot sept ans auparavant et réélue députée en juin 2012, et cela malgré l'absence d'un accord de fusion avec le PS qui avait toutefois retiré sa liste du premier tour.

Les élections municipales de 2014 devraient s'annoncer encore assez disputées dans la deuxième ville du département de l'Yonne qui compte aujourd'hui 24 883 habitants.
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