Début avril, à l’occasion de la formation du gouvernement de Manuel Valls, Annick Girardin, députée de Saint-Pierre-et-Miquelon, était nommée secrétaire d’Etat en charge du Développement et de la Francophonie.

Conséquence de cette entrée au gouvernement, elle devait abandonner son siège à l’Assemblée nationale à sa suppléante, Catherine Pen. Or, étant dans l’incapacité d’assurer cette fonction pour raisons de santé, cette dernière a démissionné dès sa prise de fonction le 10 mai dernier.

Dès lors, et en application de l'article LO178 du code électoral, la vacance du siège entraîne la tenue d'une élection partielle dans la première et unique circonscription de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Membre de Cap sur l’Avenir, parti Saint-pierre-et-miquelonais proche du PRG, Annick Girardin est membre du Conseil territorial depuis 2000 et députée depuis 2007.

Le décret portant convocation des électeurs a été publié au Journal officiel de la République Française. Le premier tour aura lieu le dimanche 29 juin 2014 et le second si nécessaire le dimanche 6 juillet 2014.

Lors du dernier renouvellement en 2012, Annick Girardin s'était imposée dès le premier tour en réunissant sous son nom 65,52% des suffrages exprimés. A l'Assemblée nationale, elle siégeait au sein du Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste.

Rappel des résultats du 1er tour de 2012 :

Inscrits : 4 926
Votants : 2 636 (53,51%)
Exprimés : 2 555

Annick Girardin Parti radical de gauche 1 674
65,52%
Bernard Le Soavec Divers droite 378
14,79%
François Zimmermann UMP 289
11,31%
Roger Rode Rassemblement bleu Marine 116
4,54%
Thierry Abraham CNIP 98
3,84%
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En application de l'article LO178 du code électoral, la démission d'Edouard Fritch (Tahoeraa Huiraatira) de son siège de député va provoquer la tenue d'une élection partielle dans la 1ère circonscription de Polynésie française.

Président de l'Assemblée de Polynésie française depuis les élections territoriales du printemps 2013 et élu maire de Pirae lors des élections municipales de mars 2014, Edouard Fritch se trouvait en situation de cumul des mandats et a donc choisi d'abandonner son mandat de député.

Le décret portant convocation des électeurs a été publié au Journal officiel de la République Française. Le premier tour aura lieu le samedi 14 juin 2014 et le second si nécessaire le samedi 28 juin 2014. L'intervalle entre les deux tours est inhabituellement fixé à deux semaines afin de répondre aux contraintes liées à l'étendue géographique de la circonscription électorale ainsi que le prévoit l'article L397 du code électoral.

Lors du dernier renouvellement en 2012, Edouard Fritch s'était imposé en duel au second tour face à Pierre Frébault (Tavini Huiraatira) en réunissant sous son nom 63,22% des suffrages exprimés. A l'Assemblée nationale, il siégeait au sein du groupe Union des démocrates et indépendants.


Rappel des résultats du 1er tour de 2012 :

Inscrits : 67 132
Votants : 30 746 (45,80%)
Exprimés : 30 186

Edouard Fritch Tahoeraa huiraatira 11 055
36,62%
Pierre Frébault UPLD-Tavini 5 524
18,30%
Louis Frébault Te niu hau manahune 2 758
9,14%
Nicole Bouteau Le Centre pour la France 2 548
8,44%
Philip Schyle Divers droite 2 533
8,39%
Quito Braun-Ortega Te Hiti Tau Api 1 258
4,17%
Teaki Dupont-Teikivaeoho Parti radical valoisien 1 131
3,75%
Poema Tang-Pidoux UMP 931
3,08%
Pierre Marchesini Carton rouge 421
1,39%
Karl Réguron EELV 408
1,35%
Pita Bennett Porinetia Ora 374
1,24%
Teiva Forteleoni Sans étiquette 359
1,19%
Tevahine Mairoto Hotu Ora 311
1,03%
Robert Anania Divers droite 249
0,82%
Ronald Terorotua Divers gauche 222
0,74%
Gustave Heitaa Front de gauche 104
0,34%


Rappel des résultats du 2nd tour de 2012 :

Inscrits : 67 136
Votants : 36 059 (53,71%)
Exprimés : 34 673

Edouard Fritch Tahoeraa huiraatira 21 921
63,22%
Pierre Frébault UPLD-Tavini 12 752
36,78%
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Dick Ukeiwé, qui avait été notamment sénateur (de 1983 à 1992), président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (de 1984 à 1989) et député européen (de 1989 à 1994), est décédé le 3 septembre à l'âge de 84 ans.

Il avait commencé son parcours politique au sein de l'Union Calédonienne (UC) et s'était fait élire, en octobre 1957, à l'assemblée territoriale de la Nouvelle-Calédonie créée par la loi-cadre Defferre de 1956. Réélu en décembre 1958, il avait dû en démissionner en mai 1961 après avoir été frappé d'inéligibilité à la suite d'une condamnation. 

Ayant ensuite rejoint l'Union Démocratique (UD), il avait retrouvé un siège à l'assemblée territoriale à l'occasion du renouvellement de septembre 1972. A partir de cette date, il avait exercé à plusieurs reprises les fonctions de président de la commission permanente et de président de l'assemblée territoriale. S'étant rapproché du Rassemblement Pour la Calédonie (RPC), parti créé par Jacques Lafleur en avril 1977 pour contrer la montée de la revendication indépendantiste, réélu à l'assemblée territoriale et de nouveau porté à la présidence de celle-ci en septembre de la même année, il avait été candidat aux élections législatives de mars 1978 dans la nouvelle 1ère circonscription du territoire d'outre-mer (Côte est, Loyauté) face au sortant UC Roch Pidjot mais n'était pas parvenu à le battre au second tour.

Cofondateur en juillet 1978, avec le même Jacques Lafleur, du RPCR, allié au RPR au niveau national, Dick Ukeiwé était devenu vice-président (et, de fait, le numéro un politique) du conseil de gouvernement de la Nouvelle-Calédonie au lendemain des élections territoriales de juillet 1979 qui avaient vu la victoire des anti-indépendantistes. Il avait cependant dû quitter cette fonction en juin 1982 après la défection de la Fédération pour une Nouvelle Société Calédonienne (FNSC), organisation politique proche de l'UDF sur le plan national. Candidat du RPCR aux élections sénatoriales de septembre 1983, il avait pu prendre sa revanche sur la FNSC en battant, dès le premier tour, son représentant, le sortant Lionel Cherrier, qui était par ailleurs soutenu par l'UC.

En 1984, la Nouvelle-Calédonie avait été dotée d'un nouveau statut visant à lui donner une large autonomie, statut qui avait cependant été rejeté par le camp anti-indépendantiste tout comme par celui des indépendantistes. A l'occasion des élections territoriales de novembre 1984 qui avaient suivi la mise en place de ce statut et qui avaient été boycottées par le FLNKS nouvellement créé (ce qui avait marqué le déclenchement des incidents meurtriers opposant les extrémistes des deux camps à l'intérieur de l'archipel), le RPCR avait emporté la très large majorité des sièges et c’est dans ce contexte que Dick Ukeiwé avait été élu pour occuper le nouveau poste de président du gouvernement.

A partir de cette époque et avec Jacques Lafleur qui était lui-même député, il avait été, à Paris, l’une des deux voix des "loyalistes" néo-calédoniens. Le 24 janvier 1985, il avait prononcé, au Sénat, un discours resté célèbre dans lequel, tout en condamnant la politique du pouvoir socialiste en Nouvelle-Calédonie, il appelait au dialogue avec les indépendantistes. Après les échecs du statut Fabius-Pisani puis du statut Pons, il avait soutenu les accords de Matignon de juin 1988 et avait été cosignataire de l’accord d’Oudinot en août de la même année.

Lors des élections municipales de mars 1989, il avait échoué dans sa tentative de conquête de la mairie de Dumbéa, face au sortant Bernard Marant, en dissidence du RPCR depuis son opposition aux accords de Matignon. En juin de la même année, il n’avait pas été candidat aux élections provinciales qui avaient fait suite à la mise en place des nouvelles institutions mais il s’était fait élire député européen sur la liste UDF-RPR conduite par Valéry Giscard d’Estaing.

Progressivement mis à l’écart du RPCR et s’étant éloigné de Jacques Lafleur, il avait perdu son siège de sénateur à l’occasion des élections sénatoriales de septembre 1992 où les grands électeurs lui avaient préféré Simon Loueckhote, devenu président du congrès du territoire de la Nouvelle-Calédonie au lendemain des élections provinciales de 1989.

Resté député européen jusqu’aux élections européennes de juin 1994, Dick Ukeiwé avait encore été candidat, sans succès, aux élections législatives de 1993 et de 1997, dans la 1ère circonscription de l'archipel (Nouméa), face à Jacques Lafleur. Arrivé en deuxième position lors du premier tour de 1993 avec 16,04 % des suffrages exprimés, son score n’avait été plus que de 4,22 %, toujours au premier tour, quatre ans plus tard.

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