Deux documentaires sur le thème "Fric et politique" sont proposés ce soir, à 20h45 sur France 3, dans le cadre du programme Histoire immédiate.

Le premier, réalisé par Jean-Charles Doria, s'intitule "Qui veut la peau de Beranrd Tapie" et s'intéresse au parcours de l'ancien homme d'affaires devenu ministre.

« Qui veut la peau de Bernard Tapie ? » retrace le parcours haletant et romanesque d’un businessman riche et séduisant, dont
la vie bascule le jour où il décide d’entrer en politique. A peine devenu ministre, les scandales politico-financiers éclatent, les mises en examen s’enchaînent, jusqu’à la dégringolade et la prison.
Pourquoi a-t-il connu pareille désillusion ? A-t-il abusé du pouvoir ? Ou bien a-t-il été abattu par ses adversaires parce qu’il devenait trop gênant ? Comment est-il parvenu à « renaître » après une longue traversée du désert ?
Près d’une heure et demi d’archives racontent l’itinéraire politique de Bernard Tapie depuis le début des années 80 : l’homme
d’affaires de 40 ans qui ne jure que par l’argent, le tout jeune candidat aux législatives qui affronte Jean-Marie Le Pen à
Marseille, le ministre trop sûr de lui, l’audacieux patron de l’OM et d’Adidas, mais aussi les affaires, la chute, et la renaissance, quasi miraculeuse de celui dont les Français suivent les péripéties avec une certaine délectation ou une profonde aversion.
Certains proches et adversaires ont accepté de nous confier les secrets de l’homme d’affaire qui fut tour à tour, le protégé de
François Mitterrand, le symbole d’une gauche d’ouverture, « l’ami de 30 ans de Nicolas Sarkozy ». Avant de devenir le paria, l’ennemi à abattre, voire pour certains, « la gangrène, le pourrissement d’un système » qui mêlerait dangereusement politique et business.
Les intervenants, Bernard Kouchner, Jacques Séguéla, Eric de Montgolfier, Jean-Marie Le Pen… tous racontent l’histoire d’un
flambeur qui a été flambé, les aventures d’un manipulateur souvent manipulé… la Vème République, selon Bernard Tapie.Voir la bande annonce du programme.

Le second documentaire, réalisé par Gérard Miller et Anaïs Feuillette s'intitule "Jérôme Cahuzac, l'homme qui ne savait pas mentir".

« Ne doute jamais de moi », c’est ce que Jérôme Cahuzac a dit à Marion Bougeard, son attachée de presse, celle dont il devait
s’assurer d’un soutien sans faille, la première qu’il a fallu convaincre. Et sur elle comme sur tant d’autres, la détermination
de l’homme en qui elle avait placé sa confiance a fait mouche : elle n’a pas douté.
Mais par quel aveuglement, Jérôme Cahuzac, supposé si clairvoyant, a-t-il pu oublier pendant des années l’épée de
Damoclès suspendue au dessus de sa tête ? Et, une fois révélée l’existence de son compte en Suisse, comment a-t-il pu avoir la
naïveté de croire que ses mensonges suffiraient à le protéger ?
En offrant dans ce film le portrait d’un homme autant que le récit d’une affaire, Gérard Miller et Anaïs Feuillette ont cherché à
comprendre la logique qui a conduit un possible Premier ministre au coeur d’un cataclysme absolument inédit dans la vie politique
française.

Voir la bande annonce du programme.
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France 3 diffuse ce soir un téléfilm retraçant l'affrontement entre Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac durant la période 1974-1981. On y voit également intervenir différents personnages tels Charles Pasqua, Marie-France Garaud, Pierre Juillet, Michel Poniatowski, Michel d'Ornano ou encore Alexandre Sanguinetti.

Présentation :

2 avril 1974. Le président de la République meurt brutalement. La droite est prise de court. Qui peut, qui doit, qui va succéder à Georges Pompidou ?
C’est le choc des ambitions, l’heure des grandes manoeuvres et des petits calculs, une campagne menée au galop avec ses débats et ses affrontements, ses malentendus et ses ambiguïtés.
Le 19 mai, Valéry Giscard d’Estaing est élu. Il le doit notamment au soutien de Jacques Chirac, héritier des gaullistes, et plus encore de Georges Pompidou, mais encore trop jeune pour envisager une candidature. Chirac est nommé Premier ministre. Le nouveau président a 48 ans, le chef du gouvernement à peine 42. Une nouvelle génération est au pouvoir.
L’alliance politique entre les deux hommes semble solide. Très vite, elle se révèle pourtant fragile. Trop de choses les opposent : le tempérament, les goûts, les convictions, les stratégies. Autour d’eux, on découvre des entourages belliqueux et des batailles de moins en moins feutrées.

Quelques dates clés :

2 avril 1974
Mort du président Georges Pompidou. Alain Poher, président du Sénat, devient président de la République par intérim.

4 avril 1974
Jacques Chaban-Delmas annonce sa candidature à la présidence de la République.

13 avril 1974
La publication du « Manifeste des 43 », par 4 ministres et 39 parlementaires UDR ou proches de l’UDR menés par Jacques Chirac, Marie-France Garaud et Pierre Juillet, désavoue Jacques Chaban-Delmas.

19 mai 1974
Face à François Mitterrand, Valéry Giscard d’Estaing est élu à la présidence de la République.

27 mai 1974
Jacques Chirac est nommé Premier ministre.

15 décembre 1974
Jacques Chirac prend le contrôle de l’UDR (Union pour la défense de la République).

17 janvier 1975
Promulgation de la loi Veil dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse.

Mai 1976
Création du CDS (Centre des démocrates sociaux).

25 août 1976
Jacques Chirac présente la démission de son gouvernement au président de la République. Raymond Barre est nommé Premier ministre.

5 novembre 1976
Jacques Chirac annonce la création du RPR.

1er février 1978
Valéry Giscard d’Estaing, Michel Poniatowski et Jean Lecanuet créent l’UDF.

6 décembre 1978
Jacques Chirac lance l’« A'ppel de Cochin » contre la politique européenne de Valéry Giscard d’Estaing et de l’UDF.

10 mai 1981
François Mitterrand est élu président de la République devant Valéry Giscard d’Estaing. Il est le premier président socialiste de l’histoire du pays.
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Dans le cadre de son programme « Histoire immédiate », France 3 diffuse, ce lundi soir à 20h45, un documentaire intitulé « La France en face ».

Présentation :

Comment vit-on à Saint-Dizier en Haute-Marne ? Mieux qu’à Neuves-Maisons en Meurthe-et-Moselle ? Ou moins bien qu’à Villaines-la-Juhel en Mayenne ? Vaut-il mieux être paysan en Languedoc-Roussillon ou soudeur à Saint-Nazaire ?
Ces quelques territoires qu'à priori tout oppose ont pourtant un point commun : la fragilité sociale. 60 % de la population vit dans cette France dont on ne parle jamais, à l’écart de la mondialisation. Par rapport à Paris ou Montpellier, c’est le jour et la nuit. Les 25 grandes métropoles françaises rassemblent, elles, 40 % de la population. Ici vivent la plupart des cadres, des techniciens spécialisés et l’essentiel des immigrés. Deux France pour un même pays ! Plus qu’un gouffre, c’est une fracture qui explique l’hypertension que nous ressentons.
Grâce aux travaux des chercheurs en géographie sociale, économie et histoire contemporaine, Jean-Robert Viallet est parti un an sur les routes de France. Le tableau qu’il dresse redessine la géographie sociale de la France.

Le film, dont toute la réflexion est basée sur la géographie sociale, fait ressortir un pays clivé à deux vitesses, constitué de vingt-cinq métropoles tournées vers la mondialisation et une France périphérique en situation de grande fragilité sociale.

On apprend ainsi que :

  • Les métropoles rassemblent plus de 80% des cadres et des immigrés.
  • 60% des Français vivent dans des territoires « socialement fragiles »
  • 4,6 millions de salariés travaillent à temps partiel. Ils n’étaient qu’à peine 2 millions en 1980.
  • Contrairement aux idées reçues, 85% des « ménages pauvres » (touchant moins de 803 euros par mois), n’habitent pas un quartier sensible. 75% de ces ménages n’habitent pas en HLM. Pour l’essentiel, ils vivent dans des communes de moins de 10 000 habitants en dehors des 25 métropoles.
Tout au long du documentaire s’alternent témoignages des différents personnages et interventions d’experts : Anne Clerval (Géographe), Laurent Davezies (Economiste), Annie Fourcaut (Historienne) et Christophe Guilluy (Géographe).
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