Dick Ukeiwé, qui avait été notamment sénateur (de 1983 à 1992), président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (de 1984 à 1989) et député européen (de 1989 à 1994), est décédé le 3 septembre à l'âge de 84 ans.

Il avait commencé son parcours politique au sein de l'Union Calédonienne (UC) et s'était fait élire, en octobre 1957, à l'assemblée territoriale de la Nouvelle-Calédonie créée par la loi-cadre Defferre de 1956. Réélu en décembre 1958, il avait dû en démissionner en mai 1961 après avoir été frappé d'inéligibilité à la suite d'une condamnation. 

Ayant ensuite rejoint l'Union Démocratique (UD), il avait retrouvé un siège à l'assemblée territoriale à l'occasion du renouvellement de septembre 1972. A partir de cette date, il avait exercé à plusieurs reprises les fonctions de président de la commission permanente et de président de l'assemblée territoriale. S'étant rapproché du Rassemblement Pour la Calédonie (RPC), parti créé par Jacques Lafleur en avril 1977 pour contrer la montée de la revendication indépendantiste, réélu à l'assemblée territoriale et de nouveau porté à la présidence de celle-ci en septembre de la même année, il avait été candidat aux élections législatives de mars 1978 dans la nouvelle 1ère circonscription du territoire d'outre-mer (Côte est, Loyauté) face au sortant UC Roch Pidjot mais n'était pas parvenu à le battre au second tour.

Cofondateur en juillet 1978, avec le même Jacques Lafleur, du RPCR, allié au RPR au niveau national, Dick Ukeiwé était devenu vice-président (et, de fait, le numéro un politique) du conseil de gouvernement de la Nouvelle-Calédonie au lendemain des élections territoriales de juillet 1979 qui avaient vu la victoire des anti-indépendantistes. Il avait cependant dû quitter cette fonction en juin 1982 après la défection de la Fédération pour une Nouvelle Société Calédonienne (FNSC), organisation politique proche de l'UDF sur le plan national. Candidat du RPCR aux élections sénatoriales de septembre 1983, il avait pu prendre sa revanche sur la FNSC en battant, dès le premier tour, son représentant, le sortant Lionel Cherrier, qui était par ailleurs soutenu par l'UC.

En 1984, la Nouvelle-Calédonie avait été dotée d'un nouveau statut visant à lui donner une large autonomie, statut qui avait cependant été rejeté par le camp anti-indépendantiste tout comme par celui des indépendantistes. A l'occasion des élections territoriales de novembre 1984 qui avaient suivi la mise en place de ce statut et qui avaient été boycottées par le FLNKS nouvellement créé (ce qui avait marqué le déclenchement des incidents meurtriers opposant les extrémistes des deux camps à l'intérieur de l'archipel), le RPCR avait emporté la très large majorité des sièges et c’est dans ce contexte que Dick Ukeiwé avait été élu pour occuper le nouveau poste de président du gouvernement.

A partir de cette époque et avec Jacques Lafleur qui était lui-même député, il avait été, à Paris, l’une des deux voix des "loyalistes" néo-calédoniens. Le 24 janvier 1985, il avait prononcé, au Sénat, un discours resté célèbre dans lequel, tout en condamnant la politique du pouvoir socialiste en Nouvelle-Calédonie, il appelait au dialogue avec les indépendantistes. Après les échecs du statut Fabius-Pisani puis du statut Pons, il avait soutenu les accords de Matignon de juin 1988 et avait été cosignataire de l’accord d’Oudinot en août de la même année.

Lors des élections municipales de mars 1989, il avait échoué dans sa tentative de conquête de la mairie de Dumbéa, face au sortant Bernard Marant, en dissidence du RPCR depuis son opposition aux accords de Matignon. En juin de la même année, il n’avait pas été candidat aux élections provinciales qui avaient fait suite à la mise en place des nouvelles institutions mais il s’était fait élire député européen sur la liste UDF-RPR conduite par Valéry Giscard d’Estaing.

Progressivement mis à l’écart du RPCR et s’étant éloigné de Jacques Lafleur, il avait perdu son siège de sénateur à l’occasion des élections sénatoriales de septembre 1992 où les grands électeurs lui avaient préféré Simon Loueckhote, devenu président du congrès du territoire de la Nouvelle-Calédonie au lendemain des élections provinciales de 1989.

Resté député européen jusqu’aux élections européennes de juin 1994, Dick Ukeiwé avait encore été candidat, sans succès, aux élections législatives de 1993 et de 1997, dans la 1ère circonscription de l'archipel (Nouméa), face à Jacques Lafleur. Arrivé en deuxième position lors du premier tour de 1993 avec 16,04 % des suffrages exprimés, son score n’avait été plus que de 4,22 %, toujours au premier tour, quatre ans plus tard.

L'ancien député-maire de Saint-Maur-des-Fossés, Jean-Louis Beaumont, est décédé ce week-end à l'âge de 87 ans.

Fondateur "Des villages dans la ville" en 1976, mouvement voulant préserver "l'esprit village" contre l'urbanisation grandissante de l'époque, il était devenu maire de Saint-Maur-des-Fossés en 1977.

Elu député (divers droite) de la 5ème circonscription du Val-de-Marne (Créteil, Saint-Maur) en mars 1978, il avait perdu son siège lors des élections législatives de juin 1981 face au maire socialiste de Créteil, Laurent Cathala. Il avait fait son retour à l'Assemblée nationale à l'occasion des élections législatives de mars 1993 où il s'était fait élire député de la 1ère circonscription du département (Créteil-Nord) issue du découpage de 1986. Il n'avait pas retrouvé son siège lors des élections législatives de mai-juin 1997, où avec 16,06 % des suffrages exprimés, il n'était arrivé qu'en troisième position et avait été éliminé à l'issue du premier tour. L'UDF Henri Plagnol, qui avait été son suppléant quatre ans plus tôt et qui bénéficiait du soutien de la majorité sortante, l'avait emporté au second tour.

En mars 2008, après 31 ans de mandat de maire, il ne s'était pas représenté aux élections municipales et il avait soutenu son premier adjoint, Jean-Bernard Thonus, qui n'était toutefois pas parvenu à s'imposer face au même Henri Plagnol.

L'ancien député de l'Aube, Pierre Micaux, est décédé le 17 août à l'âge de 82 ans.

Maire de Vendeuvre-sur-Barse à partir de 1965 et conseiller général de ce canton en 1970, il s'était fait élire, lors des élections législatives de mars 1978 et sous l'étiquette UDF, député de la 1ère circonscription de l'Aube (Troyes-I, Bar-sur-Aube) en battant le sortant socialiste André Gravelle.

Constamment réélu à l'Assemblée nationale à partir de cette date, il ne s'était pas représenté aux élections législatives de juin 2007 où son suppléant, Nicolas Dhuicq, lui avait succédé.

Pierre Micaux était également resté conseiller général jusqu'en 1994 et maire jusqu'en 1995. Il avait cédé sa place au "divers droite" Claude Ruelle, qui détient toujours ces deux mandats à l'heure actuelle. Il avait rejoint l'UMP en 2002.

Jean-Pierre Destrade, qui avait été député des Pyrénées-Atlantiques et porte-parole du PS dans les années 80, est décédé le 7 août à l'âge de 71 ans.

Conseiller général du canton de Biarritz-Est à partir de 1976, il s'était fait élire député de la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques (Bayonne) en juin 1981, face au sortant RPR Bernard Marie, qu'il avait affronté quatre ans plus tôt, sans succès, aux élections municipales à Biarritz.

Battu aux élections cantonales de 1982 et à nouveau mis en échec, à Biarritz, aux élections municipales de 1983, il était devenu porte-parole du PS en 1984, après en avoir intégré la direction nationale en 1979, et avait exercé cette fonction jusqu'en 1986, année de sa réélection comme député sur la liste conduite par André Labarrère.

Candidat dans la nouvelle 5ème circonscrition des Pyrénées-Atlantiques (Anglet, Bayonne) lors des élections législatives de juin 1988, il avait cependant été battu par le giscardien Alain Lamassoure, lui aussi député sortant. A l'occasion des élections cantonales qui avaient eu lieu quelques semaines plus tard, il avait effectué son retour au conseil général du département en se faisant élire conseiller général du canton de Saint-Pierre-d'Irube.

A partir des années 90, Jean-Pierre Destrade avait été soupçonné d'avoir mis en place, au cours de la décennie précédente, un réseau de financement occulte du PS, ce qui avait débouché, en avril 2005, sur sa condamnation, par le tribunal correctionnel de Pau, à trois ans de prison dont deux avec sursis (peine couverte par sa détention provisoire) et 10 000 euros d'amende pour escroquerie, recel d'abus de biens sociaux, trafic d'influence, faux et dénonciation de délit imaginaire. Exclu du PS après cette condamnation mais resté éligible, il avait continué à exercer son mandat de conseiller général jusqu'aux élections cantonales de mars 2008 où il ne s'était pas représenté.

Enfin, en 2011, il avait annoncé sa candidature aux élections sénatoriales avant d'y renoncer pour des raisons de santé.

René Marquès, ancienne figure politique des Pyrénées-Orientales, est décédé le 1er août à l'âge de 90 ans.

Il avait obtenu son premier mandat électoral lors des élections cantonales de septembre 1973, en se faisant élire conseiller général (sans étiquette) du canton de Saint-Laurent-de-la-Salanque contre le sortant "divers gauche" Amédée Cadène.

Devenu adhérent direct de l'UDF dans les années 80, ayant exercé le mandat de maire de Saint-Laurent-de-la Salanque à partir de 1983, il avait accédé à la présidence du conseil général des Pyrénées-Orientales en février 1988, après le décès de Guy Malé dont il était le premier vice-président. Il s'était ensuite fait élire sénateur de ce département à l'occasion des élections sénatoriales de septembre 1992 et avait siégé au sein du groupe de l'Union centriste au Sénat.

Au lendemain des élections cantonales de mars 1998 qui avaient vu le conseil général rebasculer à gauche, il avait dû en céder la présidence au socialiste Christian Bourquin.

En 2001, René Marquès ne s'était pas représenté aux élections municipales puis aux élections sénatoriales, après respectivement dix-huit ans de mandat de maire et neuf ans de mandat de sénateur. Enfin, en mars 2004, il avait quitté définitivement la vie politique en ne se représentant pas aux élections cantonales, après trente-et-un ans de mandat de conseiller général.

L'ancien député-maire socialiste de Roubaix, Pierre Prouvost, est décédé le 23 juillet dernier à l'âge de 81 ans.

Elu municipal de Roubaix à partir de 1959, il s'était installé dans le fauteuil de maire de la ville à l'occasion des élections municipales de mars 1977, prenant alors la suite de Victor Provo dont il était le premier adjoint depuis 1971. Lors de ce scrutin où la vieille alliance entre socialistes et centristes avait cédé la place à l'Union de la gauche, la liste qu'il conduisait l'avait emporté face à celle emmenée par André Diligent, lui-même adjoint du maire sortant pendant un certain nombre d'années.

Lors des élections législatives de mars 1978, il s'était fait élire député de la 7ème circonscription du Nord (Roubaix-Est, Lannoy) en remplacement du socialiste André Desmulliez qui ne se représentait pas. Facilement réélu député à l'occasion de la vague rose de juin 1981, il avait dû cependant abandonner son mandat de maire à l'issue du premier tour des élections municipales de mars 1983 qui avait vu cette fois la victoire d'André Diligent. Il avait siégé à l'Assemblée nationale jusqu'en mars 1986.

Pierre Prouvost avait également été conseiller général du canton de Roubaix-Est.

Jean-Paul Mourot, qui avait été secrétaire d'Etat sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, est décédé le 23 juillet dernier à l'âge de 71 ans.

Elu en juin 1968, à l'âge de 26 ans et sous l'étiquette UDR, député de la 3ème circonscription de l'Indre (Le Blanc, Valençay), il avait alors ravi son siège au sortant CNIP Jean Bénard-Mousseaux, qui deviendra ensuite sénateur. Réélu député en mars 1973 et en mars 1978, il avait été nommé, en septembre de la même année, secrétaire d'Etat à la Justice dans le gouvernement Barre, fonction qu'il avait exercée jusqu'en mai 1981. Lors des élections législatives de juin 1981, il avait été battu par le socialiste Amédée Renault.

Jean-Paul Mourot avait également été maire du Blanc de 1971 à 1977 puis maire de Saint-Gaultier dans la seconde moitié des années 90. Il avait aussi été conseiller général du canton de Tournon-Saint-Martin pendant plusieurs années.

 

L'ancien sénateur-maire de Saumur, Jean-Paul Hugot, est décédé le 14 juillet dernier à l'âge de 65 ans.

Maire (RPR) de Saumur à partir de 1983, il avait été élu sénateur du Maine-et-Loire en septembre 1992.

Lors du premier tour des élections municipales de mars 2001 et après dix-huit ans de mandat, la liste qu'il conduisait avait été assez largement battue par celle de la Gauche plurielle emmenée par Jean-Michel Marchand, alors député et membre des Verts (45,31 % contre 54,69 % des suffrages exprimés). Il n'avait pas sollicité un nouveau mandat de sénateur à l'occasion des élections sénatoriales qui avaient eu lieu en septembre de la même année.

En juin 2002, il avait été candidat dissident du RPR, aux élections législatives, dans la 4ème circonscription du Maine-et-Loire (Saumur-Sud, Thouarcé) mais, avec 20,94 % des suffrages exprimés, il n'était arrivé qu'en troisième position, au premier tour, derrière Jean-Michel Marchand (29,79 %) et l'UDF, investi par l'Union pour la Majorité Présidentielle, Michel Piron (29,00 %). Son retrait, entre les deux tours, avait ensuite favorisé l'élection de ce dernier.

Enfin, il s'était encore présenté sans succès, aux élections cantonales de mars 2004, dans le canton de Saumur-Sud dont il avait déjà été l'élu de 1985 à 1988. Au second tour de ce scrutin, il avait fait un score de 44,65 % des suffrages exprimés face au "divers gauche" Jackie Goulet qui l'avait emporté (55,35 %).

Jean-Paul Hugot avait également été député européen (d'octobre 1988 à juin 1989) et conseiller régional des Pays de la Loire.

L'ancien député des Yvelines (de 1968 à 1978), Gérard Godon, est décédé le 1er juillet dernier à l'âge de 83 ans.

Elu député (UDR) de la 3ème circonscription de ce département (Les Mureaux, Poissy, Conflans) face au sortant (FGDS) et ancien secrétaire d'Etat Pierre Métayer lors du raz-de-marée gaulliste de juin 1968, il avait conservé son mandat à l'occasion des élections législatives de mars 1973, siégeant alors au sein du groupe Union centriste de l'Assemblée nationale. Il avait dû ensuite céder son siège à Michel Rocard lors des élections législatives de mars 1978.

Gérard Godon avait également été conseiller général des Yvelines.

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